Saturday, October 25, 2014

Valérie Belin + Richard Mosse @ DHC/ART 16.10.2014 - 08.02.2015

Français en bleu
SURFACE TENSION / TENSION SUPERFICIELLE
Valérie Belin Photo© Lena Ghio, 2014

VALÉRIE BELIN is fascinated by surfaces. Through her photography she explores all that is meant by the term surface. The images chosen for this new exhibition curated by CHERYL SIM were produced from the year 2000 onward. Traveling through the floors with the artist she pointed out the elements she found important in her works and showed us how Photoshop influenced her creativity. In the two photographs I chose for this article we see two distinct phases of her process. In the photo with the artist we are seeing a portion of her series Chips (2004) and Masques (2004). These huge glossy black and white are stunning with details if you look closely and contrast when you move back from the work. She highlighted the fact that she brings all the elements into an equal proportion of realism and focus for the complete image to emphasize that we are looking at the surface of these objects being photographed. There is no room to go in. Another development of her process has to do with the superposition of transparent images over one another or over a more solid image as in the series Black Eyed Susan (2010) that is simply gorgeous. The results are fascinating as you can see in a detail from the series Bob (2012), Bob # 3. The series Fruit Baskets (2007) is so richly colored the giant fruits appear filled with luscious juices and pop out at us.

VALÉRIE BELIN est fascinée par les surfaces. Par sa photographie elle explore la surface dans tout ses sens. Les images choisies pour l'exposition par la conservatrice CHERYL SIM ont été produites à partir de l'année 2000 en montant. Alors qu'on circule dans les étages avec l'artiste, elle souligne les éléments qu'elle considère importants dans son oeuvre et nous montre comment  Photoshop a influencé sa créativité. Dans les deux photos que j'ai choisi pour cet article nous voyons deux phases distinctes de sa démarche. Dans la photo avec l'artiste on voit une portion de sa série Chips (2004) et Masques (2004). Ces immenses photos glacées noir et blanc sont étonnantes soit par les détails si vous êtes proche ou par les contrastes si vous vous reculez de l'oeuvre.  Elle précise le fait qu'elle emmène tout les éléments de l'image à une proportion égale de réalisme et de focus pour mettre l'emphase sur le fait qu'on regarde la surface des objets photographiés. Il n'y a pas d'espace pour entrer. Un autre développement de sa démarche concerne les superpositions de transparence une sur l'autre ou sur des images plus solides comme dans sa série Black Eyed Susan (2010) qui est tout à fait sublime. Les résultats sont fascinants comme vous pouvez constater dans le détail de la série Bob (2012), Bob # 3. La série Fruit Baskets (2007) est si richement colorée que les fruits géants semblent pleins à craquer avec un jus succulent.

THE ENCLAVE
Richard Mosse Photo © Lena Ghio, 2014

RICHARD MOSSE is a highly celebrated young artist winning the Guggenheim Fellowship (2011), the Leonore Annenberg Fellowship (2008-2010), the Poynter Fellowship in Journalism from Yale among others. To produce this series of amazing photographs and video installation he was moved by a disturbing fact: since 1998, more than 5,4 million people have died as a consequence of the conflict in the Democratic Republic of Congo. He did a first visit in 2010 to eventually team up with director of photography TREVOR TWEETEN and composer BEN FROST to do field research among more than thirty rebel factions. Also, Mosse had the idea of using rolls of Kodak Aerochrome film that had been used by the American army fifty years ago to spot camouflage in the jungle. This film gives leafy plants a hot pink foliage that produces surreal worlds. The result is mesmerizing. Mosse told us they could spend no more than five days inside a group before they would begin to feel suspicious of their reasons for being there. On the other hand he discovered that some rebel groups are composed of young men that are university educated and who appreciate media exposure. These groups would pose and take advantage of the camera. I was amazed by the mystical beauty his work produced and struggled to come to terms with the apathetic look in the eyes of many gang members.

RICHARD MOSSE est un jeune artiste très célébré qui s'est mérité des accolades importantes telles la Guggenheim Fellowship (2011), la Leonore Annenberg Fellowship (2008-2010), la Poynter Fellowship in Journalism de Yale pour en nommer quelques-unes. Pour réaliser cette série de photographies épatantes, ainsi que les installations vidéos, il a été ému par une constatation fort dérangeante:  depuis 1998, plus de 5,4 millions de personnes sont mortes dans la République Démocratique du Congo dû aux conflits  persistents. Il y fait une première visite en 2010 pour éventuellement se joindre avec le directeur photographique TREVOR TWEETEN et le  compositeur BEN FROST pour faire des recherches en chantier auprès de plus de trente groupes de rebelles. En plus, Mosse a eu l'idée de se servir d'un film Kodak Aerochrome qui avait été utilisé par l'armée Américaine il y a plus de cinquante ans pour repérer les camouflages dans la jungle. Ce médium donne au feuillage vert une couleur rose intense qui produit des oeuvres aux paysages surréalistes. Les résultats sont hypnotiques. Mosse nous a raconté qu'ils ne pouvaient pas rester au delà de cinq jours à l'intérieur d'un clan de rebelles car ceux-ci devenaient alors suspects de leurs motifs d'être là. D'un autre côté il découvre que certains clans sont composés de jeunes hommes très bien instruits qui savent apprécier la présence des médias et qui savent s'en servir pour promouvoir leurs intérêts. J'ai été touchée par la beauté mystique de l'oeuvre produite tout en ayant du mal avec les regards apathiques dans les yeux des soldats.

For more informations/ Pour plus d'informations DHC/ART

-LENA GHIO

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