Thursday, August 28, 2014

World Press Photo Montreal 2014 & La Maison Fontaine

World Press Photo of the Year 2013 / John Stanmeyer, USA, VII for 
26 February 2013, Djibouti City, Djibouti
National Geographic  
African migrants on the shore of Djibouti city at night, raising their phones in an attempt to capture an inexpensive signal from neighboring Somalia—a tenuous link to relatives abroad. Djibouti is a common stop-off point for migrants in transit from such countries as Somalia, Ethiopia and Eritrea, seeking a better life in Europe and the Middle East. // 
Des migrants africains brandissant leurs portables en l'air, la nuit, sur une plage de Djibouti, pour tenter de capter un signal abordable de la Somalie voisine – un lien ténu avec leurs parents à l'étranger. Djibouti est une étape connue des migrants en transit venant notamment de Somalie, Éthiopie et Érythrée à la recherche d'une vie meilleure en Europe et au Moyen-Orient.
FRANÇAIS EN BLEU


The 9th WORLD PRESS PHOTO MONTREAL exhibition is now open at Marché Bonsecours in Old Montreal. I was privileged to be invited to the opening night for a captivating guided tour. Photojournalists from around the world submit their most extraordinary shots to the non profit organization World Press Photo for annual exhibitions since its founding in 1955 in Amsterdam. It is the Oscars of professional photojournalism. The exhibition then travels around the globe.

As I walk through the exhibition I feel drawn in to the remarkable stories of my fellow humans. The images are no doubt famous around the world but to see them in the large scale and to become engrossed in the details, the people, the natural sites, the animals, in large splashes of color and emotion is very moving. Heroes and tyrants are captured by the lens of the daring men and women who travel the world to bring us these stories. A jury of renowned specialists must decide on a winning image every year. This must be a daunting task as so many images grab our hearts.

This year's winner is a very simple image yet the message is so profound. It is JOHN STANMEYER, USA, VII for National Geographic. A Full Moon on a beach, men with their cell phones raised towards the heavens trying to find a signal so they can contact their families left behind as they became the newest refugees in a growing number of displaced human beings on our planet due to conflict, war, and natural disaster. The Montreal curator, MATTHIEU RYTZ, explained the choice of this seemingly peaceful image as this year's winner " There is a staggering number of displaced people around the world at this time, people forced to leave their homes, their countries. We see ourselves in these people with their raised cell phones trying desperately to 'phone home'. I am thinking of that phrase 'ET phone home' and I am moved by this thing that unites all of us, our common bond. I am proud of this years jury to have made this bold selection."
Marché Bonsecours © Lena Ghio 2014

Some of my journalist colleagues and I were moved by another image that is so eery. It is the 3rd Prize Contemporary Issues Single, CHRISTOPHER VANEGAS, Mexico, La Vanguardia / El Guardían.
When I came upon this photograph in the exhibition I was not sure what I was looking at. It appears like a contemporary art intervention on some public highway. In reality it is a crime scene with two bodies hanging from a bridge and three others on the ground in Saltillo, Coahuila, Mexico. It is a practice in the drug wars to create elaborate staging of the murdered bodies of their enemies to send terrifying messages to the survivors.

The exhibition is now open everyday until September 28 2014. Follow the links for all the details about the schedule and activities.

FRANÇAIS


La 9e exposition WORLD PRESS PHOTO MONTRÉAL  est maintenant  ouverte au public au Marché Bonsecours  dans le Vieux Montréal. J’ai eu le privilège d’être invitée à la soirée d’ouverture pour une visite guidée captivante. Des photojournalistes  d’autour du monde soumettent leurs prises les plus extraordinaires à l’organisme à but non lucratif  World Press Photo pour ses expositions annuelles depuis sa fondation en 1955 à Amsterdam. Ce sont les Oscars du photojournalisme professionel. Ces expositions voyagent ensuite autour du globe.

Alors que je marche dans l’exposition, je me sens piquée au jeu par les remarquables histoires  de mes semblables. Les images sont sans doute célèbres autour du monde mais de les revoir dans ces larges dimensions, je suis absorbée par les détails, les gens, les sites naturels,  les animaux dans de grandes éclaboussures de couleurs et d’émotions et c'est très émouvant.  Les héros comme les tyrans sont capturés  par la lentille de ces hommes et femmes audacieux qui traversent le globe pour nous amener ces histoires.  Un jury de spécialistes  de renommée doit décider sur une image gagnante à chaque année. Ceci doit être une tâche difficile puisqu’il y a tant d’image qui nous déchirent le coeur.

Cette année l'image gagnante est très simple mais son message est si profond. C'est JOHN STANMEYER, États-Unis, VII pour National Geographic. Une Pleine Lune sur une plage, des hommes avec leurs cellulaires levés vers le ciel à la recherche d'un signal pour pouvoir contacter leurs familles qu'ils ont dû laisser derrière eux alors qu'ils sont devenus, malgré eux, la nouvelle cuvé de réfugiés dans le nombre croissant d'humains déplacés sur notre planète à cause des conflits, de la guerre et des désastres naturels. Le commissaire de l'exposition Montréalaise, MATTHIEU RYTZ, explique le choix de cette image gagnante qui semble de prime abord si serène " Le nombre de réfugiés autour du monde en ce moment est stupéfiant, des gens forcés de quitter leurs foyers, leurs pays. Nous nous voyons dans ces personnes avec leurs cellulaires levés, tentant désespérément d'appeler leurs proches. Je pense à cette phrase célèbre  'ET phone home' et je suis ému par cette chose qui nous unis tous, notre lien commun. Je suis fier du jury de cette année qui a osé cette sélection audacieuse."


3rd Prize Contemporary Issues Single
Christopher Vanegas, Mexico, La Vanguardia / El Guardían    
08 March 2013, Saltillo, Coahuila, Mexico
Police arrive at a crime scene where two bodies
 hang from a bridge; another three are on the floor.
They had been killed by organized crime
in Saltillo, Coahuila, in retaliation against
 other criminal groups. Saltillo, Coahuila, Mexico.
// La police arrive sous un viaduc où ont été découverts cinq
corps, à l'aube du 8 mars, à Saltillo, Coahuila,au nord-est
 du Mexique, pays où les groupes rivaux du crime organisé
 et les cartels de la drogue s'envoient souvent de tels
 avertissements publics. Une narcomanta (banderole) a été
trouvée près des corps, mais son message n'était pas clair.
 Au moins 60 000 personnes ont été tuées depuis que
le gouvernement a commencé à utiliser les forces militaires
contre les cartels de la drogue en 2006. 
 
 
Quelques-uns de mes collègues journalistes et moi étions touchés par une autre image qui est si fantasmagorique. C'est le 3e Prix Sujets contemporains Photos isolées CHRISTOPHER VANEGAS, Mexico, La Vanguardia / El Guardían. Quand je suis arrivée sur cette photo dans l'exposition je n'étais pas certaine de ce que je voyais. Cela apparaît comme une intervention en art contemporain sur une autoroute. En réalité, c'est la scène d'un vrai crime avec deux cadavres pendus sur un pont et trois autres cadavres au sol à Saltillo, Coahuila, Mexique. C'est une pratique dans la guerre des drogues de créer des mises en scènes élaborées avec les corps assassinés de ses ennemies pour envoyer des messages terrifiants aux survivants. 

L'exposition se poursuit jusqu'au 28 septembre 2014. Suivez les liens pour plus d'informations.

LA MAISON FONTAINE

The first intervention associated with the Montreal Biennale to begin later this October, La Maison Fontaine is an ephemeral installation conceived by the German collective raumlaborberlin sponsored by the Goethe Institut in Montreal. MARKUS BADER, the Berlin artist who initiated the project, was in Montreal in 2012 to participate in a round table and was struck by the many drinkable water fountains still accessible to the public for free in Montreal. In many countries, the service of water is privatized and in still other countries, there is just not enough water for it to be so freely accessible. The installation is also a water fountain of fresh drinkable water. I walked through the structure with the artist and it does possess many pleasing features. It is composed of sturdy wood. Its exterior is a living skin that is even now spouting fresh grass so that by the end of the ephemeral installation, October 28 2014,  it should be a bright green. It evoked the Tower of Pisa for me because of its many arches and a stairway you can climb up to the top. However be careful as the watery mist makes the stairs slippery. The installation will not only be alive with grass, many artists will animate the site and there will be many discussions on all the issues associated with water that are of vital importance. For the detailed programming click here.
La Maison Fontaine & Markus Bader
photos © Lena Ghio 2014

FRANÇAIS

La première intervention associée avec la Biennale de Montréal qui débutera à la fin de ce mois d'octobre, La Maison Fontaine est une installation éphémère conçue par le collectif Allemand raumlaborberlin commandité par le Goethe Institut de Montréal. MARKUS BADER, l'artiste berlinois qui a initié le projet, était à Montréal en 2012 pour participer à une table ronde quand il a été frappé par la quantité de fontaine/abreuvoir encore accessible gratuitement au public Montréalais. Dans plusieurs pays, l'eau est privatisée et dans encore d'autre pays, il n'y en a tout simplement pas assez pour en offrir aussi librement. L'installation est aussi un abreuvoir d'eau fraîche. J'ai marché dans l'installation avec l'artiste et la structure possède plusieurs facettes agréables. Elle est composée de beau bois solide. Son extérieur est une peau vivante de laquelle germe en ce moment même du beau gazon frais, donc à la fin de l'installation, le 28 octobre 2014, elle sera toute verte. Elle évoque la Tour de Pise pour moi à cause de ses plusieurs arches et l'escalier qu'on peut monter jusqu'au toit. Cependant soyez prudent car les vapeurs d'eau tendent à rendre les escaliers glissants. L'installation ne sera pas seulement vivante à cause du gazon, plusieurs artistes animeront le site et il y aura des discussions vitales sur toutes les questions qui touchent à l'eau. Pour la programmation détaillée suivez ce lien.

-LENA GHIO

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