Thursday, May 1, 2014

APOCALYPSE La 1ère Guerre Mondiale, la série & les livres

Isabelle Clark nous dit que le choix de cette image pour la série dit tout
au sujet de cette guerre catastrophique. Quelques instants après la prise du
cliché ces deux hommes sont morts.

 ISABELLE CLARK et DANIEL COSTELLE sont les auteurs-réalisateurs de la série et des livres APOCALYPSE La 1ère Guerre Mondiale.

Parlons série. J'ai vu l'épisode ENFER. J'étouffe d'émotions. Nous voyons comme jamais des milliers d'hommes envoyés au supplice pour une tragédie certes, mais qui ne méritait pas autant de sacrifiés. Les dirigeants de l'époque gardaient secret les horreurs de cette guerre mise en relief avec expertise par les auteurs-réalisateurs ainsi que les sociétés de production CC&C et Idéacom international.

En plein assaut ou dans leurs tranchées, les soldats sont parfois
blessés au visage par des éclats d'obus: ce sont les célèbres
«gueules cassées» qui deviendront le triste symbole de la
grande Guerre.

Isabelle Clark a dit la plus belle chose: "Aujourd'hui nous regardons cette guerre avec le point de vue d'une communauté globale. Nous voyons la tragédie vécue par les deux camps dans cet engouement insensé." Les soldats Français des tranchées étaient surnommés "les poilus". Ayant perdu leur humanité on les situaient ainsi entre l'homme et l'animal. La série nous rapproche de tous les aspects tragiques de ce conflit. Au quotidien les hommes étaient menacés non seulement par l'ennemi, mais aussi par les rats, les maladies, le froid, l'humidité. Plus la guerre avançait, plus les dangers augmentaient alors que des nouvelles méthodes d'extermination étaient découvertes, en particulier les attaques au gas. On est très proche d'un homme dont le corps est au trois quart sous la boue et qui se débat futilement car dans peu de temps il succombera a une attaque.

En 1916, la bataille de la Somme, la plus meurtrière de la
guerre, implique essentiellement des soldats de l'Empire
britannique contre les Allemands.
Le contraste avec cet enfer est la vie aisée des dirigeants bien nourris, au soleil avec leurs femmes sous le bras. C'est enrageant au delà de ma capacité d'exprimer!

Techniquement, la série est un coup de maître hors pair. Isabelle Clark nous a raconté comment ils ont restauré les films d'une part avec nos nouvelles technologies et certaines images plus fragiles, à la main, cadre par cadre. L'atmosphère est chavirante. Les techniciens ont fait des recherches pour livrer aux images les couleurs authentiques des tissues des uniformes de l'époque. Ceci crée des prises limpides, d'une beauté envoûtante.

Des millions d'hommes sont morts dans cet enfer et on peut les voir, jeunes, courageux, souriants sans savoir le sort grave qui les consommeraient.
Les blessures des combattants ne sont pas uniquement physiques:
ici, le soldat, victime du «shell shock» ou «obusite», a une peur
panique du képi que lui présente le médecin. Cette maladie
psychique est consécutive à la pluie d'obus qui s'abat
continuellement sur le front.

Il y a deux livres de publier par Flammarion, un pour adulte et un pour les lecteurs plus jeunes. Les mêmes couleurs transpercent les pages de ces deux éditions claires et concises. Les pages sont abondamment illustrées ce qui rend la compréhension du récit simple. Ceci est très important car cet horrible conflit émerge et se poursuit autour d'intrigues complexes avec des personnages historiques alambiqués.

Finalement, vous pourrez voir la série entière à TV5 dès le 5 mai. Profitez de l'occasion pour ouvrir un dialogue avec vos proches sur les questions de la guerre qui afflige toujours l'humanité. En avons nous vraiment de besoin?

PAIX
Lena Ghio

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